viernes, 16 de abril de 2021

Faure Gnassingbé

 Faure Gnassingbé (prononciation : /foʁɲasiŋɡbe/), né le 6juin1966 à Afagnan, au Togo, est un homme d'Étattogolais, président de la République depuis 2005. D'abord président par intérim du 7 au 25février2005, il est ensuite élu 4 fois de suite les 24avril2005, 4mars2010, 25avril2015 et 22février2020. Il est le fils de Gnassingbé Eyadema, président de la République de 1967 à sa mort en 2005.


Biographie

Débuts du parcours

Il est titulaire d'une licence d’économie et gestion de l’université Paris-Dauphine et d'un MBA de l'université George Washington
Il commence sa carrière politique comme député au sein du Parlement togolais pour la circonscription de Blitta, sous l'étiquette du Rassemblement du peuple togolais (RPT). Il est ensuite nommé ministre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications du gouvernement de Koffi Sama le 29juillet2003.

Héritage de Gnassingbé Eyadéma

Sa nomination en tant que président de la République était déjà prévue, en raison du mauvais état de santé de son père. En décembre2002, Gnassingbé Eyadema avait fait amender la Constitution du pays, avec entre autres mesures l’abaissement de l'âge nécessaire pour être président de 45 à 35 ans, âge qu'avait son fils à cette époque. Ceci aurait permis à Faure Gnassingbé de se présenter à l’élection présidentielle de 2003 au cas où Eyadéma ne pourrait se présenter

Avec l'aval de Jacques Chirac et tel que permis par l’amendement constitutionnel de décembre 20025, Eyadéma se présente finalement à l’élection présidentielle de 2003 qu'il remporte officiellement au premier tour avec 52 % des voix. Il fit entrer Faure Gnassingbé (jusqu’alors député) au gouvernement en lui confiant le ministère des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications. Eyadéma annonça engager de grands travaux de réhabilitations des infrastructures partout dans le pays après le rétablissement de la coopération avec l'UE (coupée depuis 1993 à la suite de la répression d'une manifestation en février 1993).

À la suite du décès de son père le 5février2005 et d'un coup d'État constitutionnel soutenu par l'armée, Faure Gnassingbé devient président après avoir été élu président de l'Assemblée nationale7. Sous la pression de l'opposition, de l'Union africaine et de la communauté internationale, Faure Gnassingbé renonce d'abord à être président jusqu'au terme du mandat normal de son père en renonçant à la modification de la constitution votée en toute hâte. Il annonce alors une élection dans les 60 jours. Ensuite, le 25 février, il renonce à son mandat de président par intérim et se porte candidat à l'élection présidentielle.

Élection présidentielle de 2005

L’élection a lieu le 24avril2005. Le scrutin est marqué par l'irruption de militaires des forces armées togolaises (FAT) dans les bureaux de vote et le vol des urnes dans des quartiers réputés favorables à l'opposition Faure Gnassingbé est élu avec 60,6 % des voix.

L'opposition accuse d’irrégularités, et des affrontements entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre et des milices du Rassemblement du peuple togolais (parti au pouvoir) armées de coupe-coupe (machettes traditionnelles utilisées principalement dans l'agriculture en Afrique de l'Ouest) et aidés par 2 500 militaires ont lieu dans les grandes villes du pays10. Ils auraient entraîné 790 morts parmi les opposants selon la ligue togolaise des droits de l'homme et 154 selon la commission d'enquête officielle togolaise. Le rapport d'enquête de l'ONU annonce entre 400 et 500 morts. Le pouvoir organisateur de l'élection dénonça les chiffres publiés par l'ONU sous prétexte que ce dernier n'aurait repris que les chiffres donnés par le chef de l'ONU au Togo, Fidele Sarassoro, ami personnel de l'ancien ministre de l'Intérieur Akila Esso François Boko qui avait démissionné de son poste quelques jours avant les élections avertissant que des massacres étaient en préparation par des proches du pouvoir et qu'il ne maîtrisait pas la situation.

Le 3 mai, la Cour constitutionnelle confirme les résultats de l'élection et Faure Gnassingbé prêta serment le 4 mai. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Michel Barnier, s'est déclarée satisfaite de l'élection présidentielle. L'ancien Premier ministre Agbeyomé Kodjo, pilier du régime Eyadéma, opposant à partir de 2002, a affirmé que Faure Gnassingbé avait en fait obtenu 7 %15 des votes en 2005, au lieu des 60 % publiés par la CENI de l'époque.

Au cours de ce mandat, il n’est reçu officiellement que dans très peu de pays occidentaux. Les élections législatives de 2007 lui sont favorables, bien que leur représentativité ait été mise en cause, en raison d'un découpage électoral favorable au parti au pouvoir17 où il fallait dix mille électeurs pour élire un député dans certaines régions du Nord acquis au pouvoir mais cent mille au sud (plus peuplé) acquis aux opposants.

Élection présidentielle de 2010

Le 7 mars 2010, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Issifou Taffa Tabiou, le déclare vainqueur de l'élection présidentielle du 5 mars, le créditant de 60,9 % des suffrages18 face à Jean-Pierre Fabre (Union des forces de changement), qui obtient 33,9 % des voix, et à l'ancien Premier ministreYawovi Agboyibo (Comité d'action pour le renouveau), crédité de 2,9 %.

La totalité des candidats, sauf Fabre et Nicolas Lawson (0,29 % des voix), refusent de reconnaître la supposée victoire de Faure Gnassingbé. Ces derniers estiment les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante de pures fabrications. La commission électorale avait changé le mode de transmission des résultats des bureaux de vote au bureau central de la CENI aux derniers moments sous prétexte de pannes du système VSAT implanté par le PNUD. L'expert du PNUD responsable, Yoro Thiam, déniera la version racontée par la CENI quelques jours plus tard en affirmant qu'il y avait eu des attaques virales, mais qui n'ont fait que ralentir le système pour un bout de temps sans toutefois indiquer la source des attaques. L'ancien ministre de l'Intérieur Akila Esso François Boko ajouta quelques jours plus tard que le clan au pouvoir aurait fait implanter une antenne pirate pour manipuler les chiffres transmis par le système VSAT. Ceci ayant échoué et Faure Gnassingbé perdant selon les résultats recueillis, la commission électorale aurait tout simplement changé de méthode de compilation des résultats. Selon François Akila Esso Boko, ancien ministre de l’Intérieur de Gnassingbé Eyadéma, Faure ne peut mathématiquement pas gagner une élection au Togo malgré la division de l'opposition parce que la vraie base électorale de son parti n'est a peu près que de 10 % de l’électorat

Faure Gnassingbé n'a pas fait d’apparition publique ou télévisuelle entre la date de sa réélection, et le 4 avril, date à laquelle il s’est rendu au port de Lomé, le point central du business familial. Il prêta serment le 3 mai après avoir fait boucler les artères de Lomé par des centaines de militaire.

Élection présidentielle de 2015

Faure Gnassingbé se présente en 2015 pour un troisième mandat23. Il est réélu le 29avril2015 avec 58,75 % des suffrages exprimés contre 34,95 % pour son adversaire Jean-Pierre Fabre à l'occasion d'élections contestées par l'opposition et une partie de la presse

En 2017-2018, le Togo connaît une grave crise politique, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent pour réclamer la démission de Faure Gnassingbé. Le président modifie par la suite la constitution afin de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette mesure n'étant pas rétroactive, cela lui permet de se présenter une nouvelle fois en 2020 et en 2025.

Élection présidentielle de 2020

Faure Gnassingbé se présente pour un quatrième mandat lors de l'élection présidentielle du 22février2020, qui oppose sept candidats27. Un changement constitutionnel limite le président de la République à deux mandats, qui sera applicable à partir de 2020.

Le scrutin se déroule dans un contexte où, note Le Monde, « la famille de Faure Gnassingbé monopolise le pouvoir au Togo depuis cinquante-trois ans ». Quelque 500 observateurs de la société civile ont été déchus de leur accréditation, tandis que le système de sécurisation électronique des résultats a été annulé au dernier moment, faisant craindre à certains observateurs des fraudes électorales.

Plusieurs artistes ont appelé à voter pour le président togolais, comme le duo Toofan. Le Plan national de développement (PND) qu'il a initié en mars 2019, constitue le fer de lance de son programme. Il cite parmi d'autres projets : continuer l'électrisation du pays, réfection de 4 000 km d'axes routiers et désenclavement des zones rurales du pays Il promet également, s’il est réélu président, de garantir la stabilité et la sécurité au Togo, insistant sur le fait que le pays se trouve dans une région fortement menacée par la pression djihadiste, et qu'il faut la contrer pour assurer le bon déroulement des projets de développement

Il est réélu le 22février2020, dès le premier tour, avec 72,36 % des suffrages exprimés contre 4.35 % pour son adversaire Jean-Pierre Fabre et 18.37 % pour le chef de file de l'opposition, Agbéyomé Kodjo, qui dénonce des fraudes, la société civile dénonçant également des bourrages d’urnes et des inversions de résultats

Controverses

Faure Gnassingbé et son frère Kpatcha ont été accusés par l'ancien ministre de l'Intérieur, François Akila Esso Boko, de considérer la présidence de la République comme un héritage paternel. Cela vaut à Faure, par les Togolais, le surnom de « Bébé Gnass ».

En 2008, il s'était acheté comme voiture présidentielle une voiture de marque Maybach à 1,8 million d'euros, tandis qu’il essayait de renouer avec la Commission européenne afin d’avoir accès à des prêts pour la réhabilitation des infrastructures du pays. En 2018 ont lieu dans le pays des élections législatives, qu'ont boycotté les partis d'opposition. Faisant ainsi le jeu du pouvoir, le scrutin a été majoritairement remporté par les candidats du parti présidentiel.

En outre, certains intellectuels africains et européens critiquent l'indifférence générale des togolais, face au pouvoir qu’ils estiment autoritaire. Alors que l’opposition togolaise qui a obtenu plus de 31 sièges à l’Assemblée nationale durant l'élection législative de 2007, assure qu’il existe plus de cent partis politique au Togo, qui profitent d’un financement public afin d’assurer les différentes campagnes électorales. En 2014, Le Monde diplomatique qualifie son régime de « dictature à bout de souffle » alors qu'en 2020 paraît Togo, une démocratie en construction aux éditions Michel Lafon co écrit par Louis Magloire Keumayou et Jean-Paul Agboh et s'attache à décrire les progrès réalisés depuis l'indépendance

Distinctions et décorations

Grand-croix de l'ordre national du Bénin (2011)
Commandeur de l'ordre international des Palmes académiques du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (2010)

Abbas Bonfoh

 El-Hadj Abbas Bonfoh1, né le 23novembre1948 à Kabou, un village de la préfecture de Bassar, est un homme politique togolaisprésident par intérim entre le 25 février et le 4mai2005. Bonfoh a été président en exercice de l'Assemblée nationale togolaise de 2005 à 2013. Bonfoh est le premier président musulman du Togo.

Parcours académiques et professionnels

El-Hadj Abbas Bonfoh a commencé sa carrière dans le sport après avoir fait trois ans dans un institut de sport en Côte d’Ivoire. À son retour au Togo, il est affecté au Collège d'enseignement général de Kodjoviakopé où il a passé 2 ans. Après quoi grâce à une bourse, Abbas est admis à l’Institut nationale de l'administration scolaire et universitaire (INAS) en France pour étudier l’administration scolaire et universitaire. De retour au Togo 2 ans après, il est affecté à la planification de l’éducation pour y travailler en tant que directeur régional de la planification à Kpalimé. Abass retourna une nouvelle fois en France pour un perfectionnement qui aura duré 9 mois. Il retrouve sa fonction de directeur régional de la planification à son retour, mais cette fois il sera basé à Kara.

Début et ascension politique

Alors qu'il occupe toujours la fonction de directeur régional de la planification à Kara, sa présence a été remarquée en tant que militant du RPT, toujours présent dans les rassemblements politiques souvent en qualité de porte-parole. Très actif et très ouvert, les populations de la localité lui demanderont de se présenter à la députation. Ce qu'il fait avec le soutien du député RPT sortant que les populations ont désavoué. Bonfoh est élu député en 1999 et accède à la vice-présidence de l'Assemblée nationale en 2002, le président étant Fambaré Ouattara Natchaba.

À la mort d'Étienne Éyadema le 5février2005, Natchaba doit constitutionnellement devenir président du Togo. Faure Gnassingbé, un fils de l'ancien président, est nommé président par le chef d'État-major des forces armées togolaises. Natchaba revient précipitamment d'un voyage en Europe mais son avion est détourné vers le Bénin voisin. Les frontières avec le Togo étant fermées, Natchaba ne peut faire valoir ses droits légitimes2. L'Assemblée nationale élit Faure Gnassingbé au poste de président de l'Assemblée pour restaurer un semblant de légitimité constitutionnelle. Celui-ci doit terminer le mandat présidentiel de son père.

Sous la pression de la CEDEAO, de l'Union européenne, de l'Union africaine et de l'ONU, Faure Eyadema renonce d'abord à rester au pouvoir jusqu'à la fin du mandat du président sortant, puis démissionne de son poste de président de l'Assemblée nationale le 25février2005. Bonfoh, toujours vice-président, devient alors président de l'Assemblée (et par conséquent président par intérim du Togo). Il garde le poste de président par intérim jusqu'à l'élection présidentielle du 24avril2005. Après les résultats de la présidentielle annoncés par la CENI, Faure Gnassingbe reprend sa place de président le 4 mai. Bonfoh redevient alors président de l'Assemblée.

Bonfoh est membre du Rassemblement du peuple togolais (RPT) devenu aujourd'hui Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir.

Gnassingbé Eyadema

 Étienne Eyadéma Gnassingbé, dit Gnassingbé Eyadéma, né le 26décembre1935 à Pya (Togo) et mort le 5février2005, à bord de l'avion présidentiel qui l'évacuait pour des soins vers la France1Militaire et homme d'Étattogolais, il a occupé durant 38 ans, de 1967 à sa mort, le poste de président de la République et était considéré par plusieurs ONG2 et médias3 comme un dictateur. Depuis 1999, avec le décès du roi Hassan II du Maroc, il était le doyen des chefs d'État en Afrique

Biographie

Origines familiales

Issu d'une modeste famille paysanne protestante, Étienne Eyadéma (ses deux prénoms, sous lesquels il se fera appeler jusqu'en 1974, avant finalement d'escamoter le prénom chrétien5) Gnassingbé (son nom de famille) serait né le 26 décembre 1935 à Pya, dans le nord du Togo, de Gnassinbgé et de N'Danida (connue plus tard comme Maman N'Danida, née en 1878, d'après l'historiographie officielle).
On sait peu de choses sur sa famille, son enfance et son éducation, consciencieusement entourées d'un halo de mystère. Selon la bande dessinée à sa gloire parue en 1976 (Eyadema. Histoire du TogoAfrique Biblio Club, de Serge Saint-Michel), son père aurait été tué pour s'être rebellé contre les travaux forcés imposés par l'administration coloniale (il s'agira de la seule évocation officielle de cet épisode).

Il perd ainsi son père très tôt, qui aurait succombé après avoir été passé à tabac à la suite d'une altercation avec des éléments de l'armée coloniale, les fameux Abongo sodja, dirigés au moment des faits par un certain Alfa Wissi, originaire de la même région que Gnassingbé, dans des circonstances obscures. Des sources racontent qu'Eyadema, après sa prise de pouvoir, aurait vengé son père en commanditant l'assassinat d'Alfa Wissi, mais ces informations n'ont pas été vérifiées.

Après la mort de son père, Eyadéma s'inscrit à l'école primaire évangélique de Pya, où il ne dépassera pas le cours élémentaire.

Légende

La légende raconte qu'il était sorti champion des luttes traditionnelles qui servent de rites préparatoires pour le passage de l'adolescence au monde des adultes. En fait, Eyadéma n'était pas champion : il a diffusé cette légende à des fins de propagande. La preuve en est que lors de l'initiation d'un des fils d'Eyadéma passant les mêmes rites en 1997, il devait affronter un des fils de celui-là même qui avait battu Eyadéma. Il aurait exhorté son fils à « laver l'affront » que constituait son élimination par le père de l'adversaire de son fils. Ce dernier effectivement lava l'affront et terrassa son adversaire.

Carrière militaire

Après avoir travaillé comme métayer chez un agriculteur de Kabou-Sara, en pays bassar à l'ouest de Kara, Eyadéma part pour Ouidah au Dahomey voisin, actuelle république du Bénin, où il se fait recruter dans les rangs de l'armée coloniale française en 1954. Envoyé en Indochine puis en Algérie6, il est resté au poste de soldat dans l'armée française et fait croire publiquement au peuple qu'il a atteint le grade de sergent, à la fin de la guerre[réf. souhaitée]. À la suite de l'indépendance politique du Togo et à la fin de la guerre d'Algérie, Eyadéma et d'autres combattants indigènes de l'armée coloniale sont démobilisés et rentrent dans leur pays d'origine, nouvellement indépendants en 1962.

Le coup d'État de 1963

Contrairement aux autres États qui ont incorporé les démobilisés de l'armée coloniale dans les toutes nouvelles armées nationales, le Togo a refusé d'incorporer les démobilisés dans la gendarmerie nationale togolaise, officiellement pour des raisons budgétaires. À l'époque la gendarmerie comptait 300 hommes et une seule caserne à Lomé, sous le commandement du commandant Georges Maîtrier, gendarme français envoyé au Togo comme coopérant et conseiller militaire du chef de l'État togolais. Le président Sylvanus Olympio aurait proposé aux démobilisés de leur octroyer un fonds afin qu'ils investissent dans le projet de leur choix.

Cependant d'autres sources non vérifiées rapportent qu'officieusement, Olympio aurait reproché aux démobilisés d'avoir servi dans une armée coloniale et qu'il n'entendait pas incorporer « ceux qui combattent les combattants de la liberté » dans l'armée togolaise. En janvier 1963, Gnassingbé Eyadéma participe activement à l’assassinat de Sylvanus Olympio, premier président du Togo depuis l'indépendance en 1960. Il revendiquera dans la presse cet assassinat.

Chef d'état-major, puis de l'État

Rejoignant l’armée togolaise, il devient le 1ernovembre1965 chef d’état-major des armées avec le grade de lieutenant-colonel.

Le 13janvier1967, Gnassingbé Eyadéma renverse Nicolas Grunitzky, second président de la République et prend le pouvoir. Le 15 avril, il devient officiellement président de la République, chef du gouvernement et ministre de la Défense. En 1969, il fonde le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti unique du pays. Le 9janvier1972, Gnassingbé Eyadéma est confirmé à la tête de l'État par un plébiscite (réprimant durement toute forme d'opposition politique, il sera inévitablement « réélu » à cinq reprises en 1979198619931998 et 2003).

Le 13janvier1980 est proclamée la IIIe République. Le 23septembre1986, à la suite de l’attaque d’un commando à Lomé, les autorités mettent en cause le Ghana et le Burkina Faso qui démentent. Le président Gnassingbé Eyadéma, en vertu des accords militaires franco-togolais, demande l’aide militaire de la France. Des soldats français débarquent à Lomé.

De la répression au multipartisme

En 1990, des grèves et des manifestations secouent le pays. En octobre 1990, l'armée disperse par la force une manifestation de soutien à de jeunes opposants. Les troubles politiques et sociaux au début des années 1990 ont fait plusieurs centaines de morts. En avril 1991, Gnassingbé Eyadéma est obligé d’instaurer le multipartisme7, à la suite des pressions du président français François Mitterrand. Du 8 juillet au 28août1991, se tient une « conférence nationale », qui opte pour la mise en place d’un régime semi-présidentiel, institue un Haut conseil de la République (HCR) et impose la nomination d’un Premier ministre.

Des tensions persistantes

En décembre 1991, à Lomé, les chars tirent sur les bureaux du chef de gouvernement. Gnassingbé Eyadéma récupère alors toutes ses prérogatives. Il fait adopter une nouvelle Constitution le 27septembre1992. Le 16 novembre, commence une grève générale de plusieurs mois pour obtenir la neutralité politique de l'armée.

Le 25janvier1993, la police tire sur une manifestation de l'opposition à Lomé : au moins 16 morts (sources médicales), plus de 50 selon l'opposition. La Communauté européenne suspend sa coopération. Le 25mars1993, Gnassingbé Eyadéma échappe à une attaque lancée contre sa résidence officielle. Il avait déjà été l'objet de plusieurs attentats ou de complots6.

Scrutins de 1998 et 1999 : une domination toujours écrasante

Le 21juin1998, il est réélu lors d'un scrutin contesté par l'opposition (et mis en doute par de nombreux observateurs européens) qui revendique la victoire pour le candidat de l'Union des forces de changement (UFCGilchrist Olympio. Le 21mars1999, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) du président Gnassingbé Eyadéma remporte la quasi-totalité des sièges du Parlement lors de législatives boycottées par l'opposition. En juillet, Gnassingbé Eyadéma s'engage à quitter le pouvoir en 2003 à la fin de son mandat. Un accord est signé entre le pouvoir et l’opposition qui prévoit de nouvelles élections législatives. Plusieurs fois repoussées, elles auront lieu en 2002.

Les révisions normatives de 2002 : le maintien au pouvoir

Le 8février2002, le Parlement procède à la modification du code électoral, déclenchant la colère de l'opposition. Le 27 juin, le Premier ministre Agbéyomé Kodjo est démis de ses fonctions8. M. Kodjo, qui affirme avoir pris la décision de démissionner, se lance dans une diatribe d'une rare violence contre le chef de l'État et son régime. Les législatives anticipées ont lieu le 27 octobre mais sont boudées par les principaux partis d'opposition dits « traditionnels ». Le RPT confirme sa suprématie à l'Assemblée. Le 30décembre2002, le Parlement modifie l'article 59 de la Constitution qui limitait à deux le nombre de mandats présidentiels, ouvrant la voie à une nouvelle candidature de Gnassingbé Eyadéma.

Le 2mai2003, la candidature de l'opposant Gilchrist Olympio à la présidentielle n'est pas retenue par la Commission électorale pour cause de « dossier incomplet » (il manque un certificat médical). Le 21 mai, Gilchrist Olympio dénonce « le coup d'État permanent » du chef de l'État. Le 1er juin, Gnassingbé Eyadéma est réélu pour un troisième mandat de cinq ans avec 57,78 % des voix lors d'un scrutin dont les résultats sont contestés par plusieurs dirigeants de l’opposition. Le 20 juin, il prête serment devant sept chefs d'État africains.
En 2004, à la suite de l'engagement de la tenue d’élections législatives en 2005, l’Union européenne normalise partiellement ses relations avec le Togo.

Mort

Gnassingbé Eyadema meurt le 5février2005, victime des conséquences d'une crise cardiaque subie le matin même dans sa ville natale de Piya, à bord du Boeing 707 présidentiel, qui survole alors la Tunisie et l'évacue vers l'Europe pour raisons sanitaires. À l’annonce de son décès, le président français Jacques Chirac présente ses condoléances à sa famille en rappelant : « Avec lui disparaît un ami de la France qui était pour moi un ami personnel ».

La politique d'Eyadéma

D'après le chercheur Comi M. Toulabor (Centre d’étude d’Afrique noire – Institut d’études politiques de Bordeaux9), « trente-huit ans durant, Étienne Gnassingbé Eyadéma, l’« ami personnel » du président français Jacques Chirac, s’est maintenu au pouvoir grâce à deux coups d’État, un usage systématique de la fraude électorale, l’appui fidèle d’une armée noyautée par ses proches et son ethnie kabyé, de solides réseaux d’amitié à l’étranger (notamment en France) et un habile verrouillage de l’accès aux maigres ressources économiques du pays ».

Un « ami de la France »

Dès sa prise de pouvoir, par un coup d'État militaire, Gnassingbé Eyadéma reçoit le soutien de la France. Il conserve ce soutien de la part des différents présidents français, de Charles de Gaulle à Jacques Chirac6. Il est le fer de lance de la politique française et de la défense des intérêts français dans la sous-région.

Droits humains

Les organisations de défense des droits de l’homme, tant togolaises qu’internationales, ont régulièrement dénoncé les atteintes aux droits de l’homme commises par le régime de Gnassingbé Eyadéma. Le 5mai1999Amnesty International, dans un rapport intitulé « Le règne de la terreur » accuse le pouvoir d’avoir exécuté des centaines de personnes et jeté leur corps à la mer après la proclamation des résultats de l'élection de 199811. En juin 2004, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) accable le régime dans un rapport intitulé « Togo, l’arbitraire comme norme et 37 ans de dictature » où elle dénonce « la torture systématique dans les commissariats en toute impunité, la justice aux ordres du pouvoir, les prisons surpeuplées et les élections truquées » François Barazer de Lannurien, ancien de la 33e Waffen-Grenadier-Division de la SS Charlemagne fut parmi ses conseillers.

Succession

Alors que la Constitution prévoit que le président de l'Assemblée nationale doit assurer l'intérim jusqu'à la tenue de nouvelles élections, 60 jours après le décès du président en exercice, l'armée togolaise prend le pouvoir à la mort de Gnassingbé Eyadéma, prétextant que le président de l'Assemblée nationale n'est pas présent dans le pays. En toute hâte, le parlement élit un de ses fils, Faure Gnassingbé, président de l'Assemblée nationale, et modifie la constitution afin de prolonger son mandat jusqu'à la fin normale de celui de son père.

L'Union africaine dénonce un coup d’État militaire. Le secrétaire général de l'ONUKofi Annan, demande que la Constitution soit respectée. La Fédération internationale des droits de l'homme et la Ligue togolaise des droits de l'homme dénoncent la « dictature héréditaire » dans un communiqué
Le 25 février, à la suite très certainement des pressions internationales, Faure Gnassingbé annonce qu'il renonce à la présidence, que des élections seront organisées dans les prochaines semaines et qu'il se portera candidat à la présidence. Il est élu le 4 mai 2005, puis réélu en 2010, 2015 et 2020.

Kléber Dadjo

 Kléber Dadjo, né le 12août1914 à Siou et mort le 23septembre1989, est un homme politique et ancien président du Togo du 14janvier au 14avril1967.

Colonel, il est présenté comme le chef de la junte militaire qui prend le pouvoir le 13janvier1967 à Lomé. Il est déposé lui-même par le sergent Étienne Eyadema.

Nicolas Grunitzky

 Nicolas Grunitzky, né le 5avril1913 à Atakpamé et mort le 27septembre1969 à Paris, est le deuxième président de la République togolaise indépendante du 16janvier1963 au 13janvier1967.

Biographie

Né d'un père allemand (d'origine polonaise) et d'une mère togolaise, il suit des études d'ingénieur conducteur de travaux à l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP) de Paris, puis intègre l’administration coloniale avant de la quitter pour créer sa propre entreprise. Parallèlement, il est le secrétaire général du Parti togolais du progrès. Élu député en 1951 à l’Assemblée territoriale togolaise, il est Premier ministre de la République autonome du Togo du 12septembre1956 au 16mai1958

Nicolas Grunitzky devient le président du Togo à la suite d'un coup d'État qui se conclut par l'assassinat du premier président du Togo, Sylvanus Olympio, son beau-frère2. Ce coup d’État, le premier de toute l’histoire de l’Afrique noire après les indépendances, est organisé par un groupe de soldats dirigé par le sergent Étienne Gnassingbé Eyadema, c'est ce dernier qui le renversera le 13 janvier 1967.
Nicolas Grunitzky meurt lors d'un accident de voiture en France, à Paris, le 27 septembre 1969.

Emmanuel Bodjollé

 Emmanuel Bodjollé, né en 1928, est un militaire et chef d'Étattogolaisde facto, à la tête de la junte qui renverse le président Sylvanus Olympio le 13janvier1963. Il démissionne trois jours après, le 16janvierNicolas Grunitzky lui succède.

Biographie

Bodjollé, un ancien adjudant de l'armée française, faisait partie d'un groupe d'environ 300 soldats qui, lors de leur renvoi des services français, n'avaient pas été intégrés à l'armée togolaise. Ayant le grade le plus élevé, Il a dirigé le complot d'une trentaine d'autres anciens sous-officiers , qui ont arrêté les ministres du gouvernement d'Olympio. Lors du coup d'État, l'ancien président Olympio a été abattu par le sergent Étienne Eyadéma, plus tard connu sous le nom de Gnassingbé Eyadéma , futur président du Togo, à l'entrée de l'ambassade des États-Unis.
Le coup d'État de Bodjollé a installé Nicolas Grunitzky au poste de leader togolais. Il sert d'abord dans l'armée française.
D'après Kofi Yamgnane, il serait l'auteur de l'assassinat de Sylvanus Olympio

Sylvanus Olympio

 Sylvanus Olympio, né le 6septembre1902 à Kpando et assassiné le 13janvier1963 à Lomé, est un homme politiquetogolais, premier président de la République togolaise d'avril 1958 au 13 janvier 1963, date de son assassinat devant l'ambassade américaine de Lomé lors du coup d'État de 1963 fomenté par Gnassingbé Eyadema.

Biographie

Naissance et famille

Sylvanus Olympio est né le 6 septembre 1902 à Kpando dans le Togo allemand : cette partie du territoire résultant de la division de la colonie allemande entre la France et le Royaume-Uni après la défaite de l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale reviendra à l'administration britannique et sera rattachée au Ghana lors de l'indépendance. Son père, Epiphanio Elpidio Olympio (1873-1968), était un très riche commerçant et planteur de cocoteraies, né d’une femme yoruba, princesse nigériane d’Abéokuta, et de Francisco da Silva Olympio, brésilien ; il récupérait des esclaves établis à Agoué dans le but de les élever. La mère de Sylvanus, Fidélia Afe (1862-1967), était de l’ethnie mamprusi de la région de Dapaong, au nord du Togo. Les Olympio, famille fondatrice du Togo2, sont aujourd'hui considérés comme l'une des familles les plus riches et puissantes d'Afrique de l'Ouest.

Éducation

Sylvanus Olympio a fait ses études primaires à la Mission catholique allemande et à l’école coloniale française à Lomé, puis ses études secondaires dans le système anglais, à Kpando, au Togo britannique. En 1920, Sylvanus Olympio quitte l'Afrique pour poursuivre ses études à Londres, où il obtient la London Matriculation (l’équivalent du baccalauréat français) puis un diplôme en économie politique, en 1926, à la London School of Economics. Il ne sera pas le seul Olympio à être diplômé de la très prestigieuse LSE. Il suit ensuite des études supérieures en droit international à Dijon, en France, puis à Vienne, en Autriche

Carrière professionnelle

En 1927, à la sortie de ses études, il est recruté par La Lever Brothers Company à Londres. En 1928, il rentre en Afrique, où il est affecté d’abord comme adjoint à l’agent général de la compagnie Unilever, à Lagos, au Nigeria, avant d'être muté comme chef de la société à Hô, au Ghana.
En 1932, Sylvanus Olympio est muté au Togo, où il est nommé directeur général Togo de la United Africa Company (UAC), filiale du groupe Unilever en zone française4. Il est aussi le porte-parole de la All Ewe conference à l'ONU. De sa création 1946 à 1952, il est président de l'Assemblée territoriale du Togo. Son anglophilie préoccupe le pouvoir français qui lui préfère Nicolas Grunitzky, leader du Parti togolais du progrès, plus proche de l’administration coloniale : Nicolas Grunitzky devient le chef du gouvernement togolais en septembre 1956 jusqu’aux élections d’avril 19585. Sylvanus Olympio est par ailleurs privé de ses droits civiques par les autorités coloniales françaises, qui prennent prétexte d'une histoire douteuse de trafic de devises

1958 : Premier ministre du Togo autonome

En avril 1958, lors des élections législatives, les électeurs togolais votent massivement pour les indépendantistes du Comité de l'unité togolaise. Sylvanus Olympio est amnistié par l'Assemblée nationale de la République autonome du Togo sortie des urnes, et en est nommé le premier premier ministre. En septembre 1958, Charles de Gaulle revient au pouvoir. Sylvanus Olympio se rend à Paris pour s'entretenir avec lui, et engage à son retour au Togo le processus d'indépendance du pays, qui est fixée le 27 avril 1960 après avoir été avalisée par les autorités onusiennes
Sylvanus Olympio mène une politique opposée à une réunification Ghana-Togo malgré ses liens avec le peuple des Ewes5. Il s'affirme en faveur d'un maintien du Togo dans la zone franc CFA, mais plaide pour plus de flexibilité afin, par exemple, de lier la monnaie togolaise (la Banque centrale du Togo est fondée en 1962) au Deutsche Mark, ce que la France refuse7. Olympio plie sur la question de la monnaie, mais insiste pour maintenir un marché togolais libre et ouvert à l'international. En mars 1958, le premier ministre togolais envoie une lettre au président de la commission de la CEE, souhaitant y adhérer au titre de l'article 238 du Traité instituant la Communauté économique européenne auquel le Togo est associé en tant que pays africain français. Cette demande révèle une détermination de la part d'Olympio de ne pas se subordonner au système français. Il ne souhaite pas développer des liens économiques exclusifs avec ses voisins, ne leur prêtant que peu de confiance.
Une fois l'indépendance proclamée, Sylvanus Olympio s'emploie à développer des liens bilatéraux avec l'Allemagne et les États-Unis. Il s'entoure d'un conseiller monétaire allemand, von Mann. Les États-Unis fournissent des aides alimentaires et financières, et approuvent l'ambition d'autonomie économique du Togo

1961 : Présidence du Togo et dérive autocratique

Une fois l'indépendance du Togo proclamée le 27 avril 1960, les premières élections législatives et présidentielle ont lieu le 9 avril de l'année suivante en même temps qu'un référendum constitutionnel.
Mettant fin au multipartisme qui avait jusqu'alors cours dans le pays, Olympio n'organise pas des élections de nature démocratique. En tant que premier ministre et chef de l'état par intérim, il empêche ainsi une coalition de partis d'opposition composée de l'Union Démocratique des Populations Togolaises (UDPT) et de la Juvento de présenter ses candidats. Son Parti de l'unité togolaise remporte ainsi la totalité des sièges en l'absence totale d'opposants, tandis qu'Olympio est élu président dans les mêmes conditions. La nouvelle constitution qu'il fait adopter le même jour par référendum fait passer le pays d'un régime parlementaire à un régime semi-présidentiel lui octroyant des pouvoirs élargis8.
Olympio met rapidement en place un régime autocratique excluant les élites politiques du nord du pays et s'appuyant sur celles du milieu des affaires du sud, auparavant privilégiées à l'époque coloniale. L'année suivante, les partis politiques autre que le PUT sont interdits, ce dernier étant de fait érigé en parti unique, et l'opposition est réprimée

Distances avec la France

Sylvanus Olympio a mené une politique jugée par le gouvernement français de l'époque comme opposé aux intérêts français. En mai 1960, il avait confié à l’AFP : « Je vais faire mon possible pour que mon pays se passe de la France. 
Le Togo ne participe pas aux conférences d'Abidjan et de Brazzaville de 1960, et de fait ne fait pas partie de l'Union africaine et malgache de coopération économique. En septembre 1962, un accord est signé qui prévoit la création d'une banque centrale togolaise composée d'une direction franco-togolaise. Le franc togolais est garanti de façon illimitée par le Trésor français
Il fut reçu le 31 mars 1962 par Jacques Foccart, le conseiller de l'Elysée pour l'Afrique, dix jours après avoir rencontré le président Kennedy à Washington

Assassinat

Sylvanus Olympio est mort dans la nuit du 12 au 13 janvier 1963. Il est d'abord attaqué le 12 à 23 heures devant son domicile par un commando de 6 hommes, puis est assassiné le lendemain matin à 7h15 devant l'ambassade des États-Unis à Lomé où il s'était réfugié. Selon Gilchrist Olympio, l'un des fils du défunt, c'est l'ambassadeur français Henri Mazoyer qui a prévenu l'ambassadeur américain Leon B. Poullada de la situation à l'ambassade américaine dans la nuit, vers 3h30. Ce dernier se serait rendu à son ambassade, y aurait retrouvé Sylvanus Olympio, et aurait prévenu son homologue français de la situation. À 7h15, 3 coups de feu sont entendus provenant de l'ambassade américaine où Sylvanus Olympio a été retrouvé assassiné
Gnassingbé Eyadema, père de l'actuel président, aurait participé activement à l’assassinat, ce qu'il revendique par voie de presse (puis se rétracte au micro de RFI en 1992). Malgré le Freedom of Information Act, les autorités américaines n'ont toujours pas livré les détails sur les circonstances de cet assassinat d'un président africain au sein de l'une de ses ambassades.
Le 8 septembre 2011, un officier de la CVJR présent sur place le soir du crime affirme que « C’est PAUC, un soldat français, qui a tué le Président togolais Sylvanus Olympio, le Père de l’Indépendance », un témoignage relayé par RFI. Pour autant, les commanditaires de l'assassinat ne sont pas identifiés10.
Il est enterré au Bénin. Sa famille n'a pas demandé le rapatriement de son corps au Togo

Vie privée

Sylvanus Olympio épousa Dina Grunitzky, fille d’un officier allemand d’origine polonaise et d’une mère Anlo (un sous-groupe des Ewes) de Kéta et demi-sœur de Nicolas Grunitzky. Ils eurent 5 enfants : Kwassi Bonito Herbert (décédé le 25 août 1994), Ablavi Rosita, Kwami Gilchrist Sylvanus (Gilchrist Olympio), Ayaba Sylvana et Kodzo Elpidio Fernando.

Faure Gnassingbé

  Faure Gnassingbé  (prononciation :  /foʁɲasiŋɡbe/), né le 6juin1966 à Afagnan, au Togo, est un homme d'Étattogolais, président de la R...